Jaume Guerra, Directeur des études de Kinésithérapie au campus des Terres de l’Ebre de l’Escola Universitària de la Salut i l’Esport, peut donner une évaluation très précise du fonctionnement de l’enseignement virtuel au centre universitaire après un mois et demi de confinement dû à l’application de l’état d’alerte causé par le Covid-19. Diplômé en Kinésithérapie précisément à EUSES, Jaume Guerra est membre de la Société catalano-baléares de kinésithérapie et du Col-legi de Fisioterapeutes de Catalunya. Il détient un Master en réadaptation de l’activité physique etde la compétition sportive délivré par la Fundació UDG, Jaume Guerra a également une expérience comme kinésithérapeute au sein de la CAR Blume, de la Xarxa Sanitària de Santa Tecla et du Centro Médico Tecnon.
Comment fonctionnent les cours en ligne ?
Les classes fonctionnent correctement. Dans cette nouvelle situation, il est très important d’accompagner les étudiants en leur transmettant de la tranquillité et des encouragements par le biais de la communication directe. Grâce à ce contact direct de manière virtuelle, soit dans les classes, soit dans les tutorats, on peut constater qu’il y a un retour très positif. À EUSES, nous sommes dans un processus de croissance mutuelle, nous nous adaptons de manière très positive à ces nouveaux changements et nous tirons parti de nouvelles possibilités telles que l’enseignement virtuel et nous observons une grande participation des étudiants.
La rapide adaptation du personnel enseignant a été compliquée ?
C’est une situation différente qui ne nous avait pas été présentée jusqu’à présent et qui a fait que toute la faculté a appris à générer son propre contenu afin d’adapter le programme d’études et de fournir une fois de plus des incitations positives à ses étudiants. Ce processus de réinvention et de connaissance des moyens d’encourager l’apprentissage en ce moment de réalité ne fait que confirmer l’engagement du corps enseignant, non seulement auprès des étudiants, mais aussi auprès de l’ensemble du corps enseignant. J’ai toujours dit que l’attention n’est pas demandée mais méritée, et les enseignants y parviennent grâce à la participation et à l’activité des élèves qui s’adaptent à cette nouvelle réalité. Nous devons nous rappeler qu’un pourcentage très élevé du corps enseignant, en plus d’être des professeurs, est constitué de professionnels de la santé. Il faut saluer les personnes qui sont en première ligne et, malgré tout, leur engagement à suivre l’enseignement dans les classes ainsi que dans les tutorats, qu’il s’agisse de résoudre des doutes en groupe ou individuellement. L’objectif est de garantir un bon processus d’apprentissage et je crois que cet objectif est atteint avec succès en s’adaptant aux besoins des étudiants à tout moment.
Quels sont les sentiments des élèves ?
Nous sommes très heureux de leur engagement, de leur volonté et de leur participation. Quant aux enseignants, c’est un défi et ils s’adaptent à cette situation inattendue en exigeant plus d’eux-mêmes et en mentalisant le changement très rapidement avec beaucoup de succès. Il est important de savoir qu’au sein de l’Enseignement de la kinésithérapie, il y a beaucoup de concepts pratiques et que les classes virtuelles et les tutoriels jouent un rôle fondamental et bénéfique pour apprendre et suivre de manière plus autonome grâce à leur implication.
Comment votre vie quotidienne a-t-elle changé en tant que directeur d’études ?
En plus d’être directeur, je suis aussi enseignant de et la situation est si nouvelle qu’elle a exigé et exige de l’ingéniosité pour faire face à la diversité, pour encourager la coopération et pour inventer de nouvelles stratégies d’apprentissage et d’évaluation qui n’avaient pas été expérimentées auparavant. Si avant tout ce processus, le traitement était déjà bon, il l’est encore plus aujourd’hui. Les réunions quotidiennes et hebdomadaires constantes avec la coordination de la direction, des enseignants, des délégués de chaque classe et même avec les assemblées générales n’ont fait que certifier la façon dont je vis cette situation qui me fait me questionner, de façon positive, tous les jours davantage en apprenant de ces nouvelles possibilités.
Quels conseils donneriez-vous actuellement aux étudiants de Kinésithérapie ?
Que face à ces situations inattendues, ils doivent essayer de tirer le meilleur parti des opportunités qui peuvent se présenter. Ce nouveau système d’apprentissage et cette situation doivent devenir un défi pour eux et être conscients que cela les fera sortir de leur zone de confort, en se développant davantage en tant que futurs kinésithérapeutes.
